Startups africaines: 4 pays captent 87% des financements au 1er trimestre 2024


Le premier trimestre de l’année 2024 a été marqué par une baisse significative de 46% des financements des startups africaines, atteignant un total de 466 millions de dollars. Cette régression, survenue après deux années successives de diminution, s’accompagne d’une double concentration à la fois géographique et sectorielle des flux financiers.

Pays Dominants et Performance Nigériane

Quatre pays se démarquent en captant la majeure partie des financements : le Nigeria avec 160 millions de dollars, le Kenya avec 108 millions, l’Afrique du Sud avec 72 millions et l’Égypte avec 53 millions. Ensemble, ils représentent 87% des fonds levés, laissant seulement 73 millions aux startups des autres pays africains. La performance du Nigeria est en grande partie attribuable à la levée de fonds record de 110 millions réalisée par Moove, une startup spécialisée dans la facilitation de l’accès aux financements pour l’acquisition de véhicules neufs.

Concentration Sectorielle Marquée

Le secteur du transport et de la logistique se positionne en tête avec 32% des financements, soit 151 millions de dollars mobilisés. Cette performance est portée par la levée de fonds de Moove, ainsi que par la croissance des startups de livraison et de VTC sur le continent. Les Fintechs arrivent en deuxième position avec 23% des fonds, suivies par l’agroalimentaire, l’énergie et la santé.

L’exemple de Moove : Une Success Story Nigériane

Fondée en 2019 par des Britanniques d’origine nigériane, Moove s’est rapidement imposée comme un acteur majeur de la mobilité en Afrique. Sa plateforme permet aux entrepreneurs africains d’accéder à des financements pour l’achat de véhicules neufs, contribuant ainsi au développement du transport et de la logistique sur le continent. La levée de fonds de 110 millions, dont 100 millions en série B menée par Uber, confirme le potentiel de la startup et le dynamisme du secteur de la tech en Afrique.

Défis et Perspectives d’Avenir

Malgré la baisse des financements, le paysage des startups africaines demeure dynamique et prometteur. La concentration des fonds sur certains pays et secteurs offre des opportunités d’investissement ciblées. Le développement des infrastructures numériques, l’essor de l’e-commerce et la croissance de la classe moyenne africaine constituent autant de facteurs qui devraient soutenir la croissance du financement des startups africaines dans les années à venir.

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